La grande cité d'Alfheim fut bâtie autour d'un Arbre jadis né des larmes de quelque déesse aséique, et divisé en trois étages. Tout en bas se trouvent les quartiers pauvres et se distinguent par une absence quasi-totale de plantes, ou même d'herbe : les métèques et les parias y survivent en groupes soudés dans cet environnement de pierre, situé à l'ombre de l'étage second... Il n'y a nul découpage en rues et avenues, seulement une unique place circulaire faisant le tour de l'Arbre et jalonné des racines émergentes de ce dernier. L'étage inférieur ne se situe cependant pas au niveau de la terre mais légèrement en dessous, si bien que la seule source de lumière naturelle provient de l’interstice entre la pierre limitant le quartier et le plafond constituant le sol du niveau supérieur.
Il se murmure que cette privation de soleil fit naitre ceux que l'on nomme aujourd'hui les svarts... mais qui sait quel crédit accorder à telle fable ? Toutefois, les rares personnes s'y rendant volontairement affirment n'y avoir vu qu'un quartier pauvre comme dans n'importe quel autre ville.
La majorité des habitants se réfugient dans de modestes antres creusées dans la roche, les plus anciens s'étant attribué le privilège des racines. Et contrairement aux bas-fonds des terres neutres ou des enfers, la raison ne semble pas avoir quitté sa population renégate. Si avenants et non condescendants vous vous présentez à leur seuil, rares seront ceux qui vous refuseront l'hospitalité.